RÉCIT COQUIN

LE SALAUCRATE
CHAPITRE 6

" Discussions féminines, un instant suspendues à l'heure volée au travail quotidien, ruche en vacances d'un temps, petites abeilles mutines en un lieu rassemblées, pour parler de tout, de rien, mais surtout de sexe… ".
Anne Cécile - " Sept petites histoires de cul ".


Nous les mecs, nous adorons nous retrouver ensemble, si possible avec une bière à la main et de préférence dans un bar avec de la musique pour couvrir nos propos et pour avoir des jolies filles à mater.
Cette ambiance est pour nous l'occasion de nous livrer à l'une de nos joutes verbales préférée, le déblatérage sur les gonzesses et l'exagération de nos performances sexuelles du moment.

Bref, on adore parler de cul !

Jean : " Le week-end dernier, j'ai levé une petite nénette en boîte, elle avait des seins tellement petits qu'on devinait à peine une légère rondeur au-dessus de la poitrine. Elle est tout en tétons, quand elle est excitée, ils pointent tellement, qu'ils font un bon centimètre de longueur. C'est fou, parce qu'elle est hypersensible du bout de ses seins, d'ailleurs, elle n'a que ça, des bouts de seins…
…Quand je les lui ai touchés, caressés et sucés, son corps avait comme des spasmes qui la projetaient en avant, en cambrant des reins. Ça m'a vraiment excité à mort. J'ai pas arrêté de les embrasser en la baisant.
Après, elle m'a demandé si je ne trouvais pas ses seins trop petits, comme un con, je lui ai dit que non. C'est évident que je préfère quand même autre chose que des œufs sur le plat. Pas vous, les mecs ? ".

Eric : " Tout à fait d'accord, moi en dessous du 95 C, j'ai pas l'impression d'avoir une gonzesse dans mon lit ".

Jérémy : " Faut pas exagérer, le stéréotype de la bombe sexuelle aux gros nibards, ne me dites pas qu'il n'y a que ça qui vous fait bander ? ".

Eric : " Non, bien sûr, mais avoue quand même, qu'une belle paire de seins bien ronds et bien fermes, ça le fait quand même ! ".

Jean : " Et pour la branlette espagnole, c'est nettement plus pratique ! ".

Jérémy : " Parlons en de la cravate du notaire, c'est peut-être sensuel dans un film érotique, mais dans la réalité, je ne trouve pas que ce soit si aisé à réaliser ".

Jean : " C'est vrai que moi non plus je ne trouve pas ça fantastique, ta queue ne glisse pas et à force de limer t'attrape un échauffement plus que désagréable ".

Moi : ( Qui n'ai toujours rien dit) " Et la vaseline alors les gars, c'est pas fait que pour la sodomie, sinon tu peux toujours lui cracher entre les seins ".

Jérémy : " Parce que toi peut être, quand tu rencontres une fille pour la première fois, tu lui sors direct le tube de vaseline sous le nez ? Tiens chérie si tu veux que je t'encule, j'ai emmené ce qu'il faut. Bonjour le romantisme ! ".

Moi : " Qui te parle de romantisme, Roméo, on parle de cul là. Bien sûr que je lui balance pas aussi sec le tube de vaseline dans le fion. Mais j'en ai toujours dans ma veste, c'est une question de prévoyance, comme pour les capotes ".

Jean : " Moi, j'aime pas mettre des capotes, j'aime le contact direct d'un sexe humide et chaud autour de ma bite ".

Moi : " Et le contact direct du virus dans tes veines, tu aimes ? ".

Jean : " J'y peux rien, on est de la génération qui a connu ses premiers émois sexuels avant le boom médiatique du Sida. On avait vingt-cinq ans quand ils nous ont seriné les oreilles avec leurs : sortez couverts ! ".

Eric : " Et les MST, Ducon, t'en avait pas entendu parlé avant non plus ? ".

Moi : " Ouais ! La chaude pisse, tu connais pas ? ".

Jean : " Je touche du bois (en se mettant la main au panier, ce qui est le geste populaire originel avant d'être traduit dans une gestuelle plus politiquement correcte), … non jamais connu, c'est plutôt une maladie de nos parents, non ? "

Eric : " T'es vraiment un ouf toi ! Et même maintenant, tu ne te protèges pas systématiquement ? ".

Jean : " Ben non ! Je le fais au feeling, ça dépend de la fille ".

Moi : " Et comment tu le vois, toi, s'il y a un risque ? Gros malin. En regardant au fond de son cul, pour voir s'il n'y a pas un vilain monstre tapi au fond, prêt à te bouffer le bout du gland ? ".

Jean : " Me prends pas la tête, chacun est libre des risques qu'il prend ".

Jérémy : " Pour une fois je suis d'accord avec eux. Tu fais bien comme tu veux, mais moi je ne tiens pas à jouer à la roulette russe avec ma queue, ni avec leur con et leur cul ".

Eric : " À propos de cul, visez-moi un peu celui qui se pointe à quatre heures ".

( Sifflement caractéristique du mâle en rut quand il aperçoit une jolie petite antilope au derrière bien rebondi, suivi de la sempiternelle blague graveleuse) :

Eric : " Salut chérie, tu marines encore chez tes harengs ? Tu veux pas plutôt boire un verre avec nous ? "

La fille : " Sûrement pas, pauvre crétin ! ".

( La fille s'éloigne, le buste au moins aussi haut que son cul)

Jean : " Ouah, comme elle t'a descendu, …Trop fort ! ".

Eric : " Ah, ah, rigole ! N'empêche qu'elle ne sait pas ce qu'elle perd, comment je lui aurais bien déchiré le cul, moi, à cette salope ! ".

Moi : " Arrêtes de prendre ton accent à la José Garcia,… faut avouer que ta technique de drague date un peu ! ".

Jérémy : " Moi la drague, c'est un truc qui me gonfle, je sais jamais quoi dire pour ne pas avoir l'air ridicule, comme l'autre là ! Si c'est pour sortir des banalités pareilles, je préfère encore fermer ma gueule ! ".

Eric : " J't'emmerde ! ".

Jean : " Y'a pas vraiment de technique, moi j'essaye toujours de les faire rire, ou au moins sourire et après tu enchaînes, tu improvises quoi ! ".

Moi : " Au feeling quoi ! ! ".

Jean : " Ah, ah, très drôle ! ".

Eric : " Faut pas croire que les filles n'aiment pas la drague, elles sont surtout méfiantes, si tu te pointes pas avec tes gros sabots et que tu les mets en confiance, c'est déjà à moitié gagné ".

Jérémy : " Peut-être, mais moi j'ai jamais su y faire. D'ailleurs si Marion n'avait pas fait les premiers pas, je crois bien que j'y serais encore, en train de la mater en douce ".

Moi : " Ton problème, c'est que t'es pas assez rentre-dedans dans l'âme. Je parie que, pour la sodomie, c'est pareil. Si ta gonzesse ne te le demande pas, tu attends patiemment que ça lui vienne tout seul. À mon avis, tu n'as toujours pas honoré son cul à ta Marion ".

Jérémy : " Je lui ai proposé une fois, mais elle m'a dit qu'elle ne voulait pas. Elle trouve ça dégoûtant et je pense qu'elle a peur d'avoir mal ".

Jean : " C'est des conneries, la première fois qu'elles font l'amour avec un mec, elles ont peur d'avoir mal, cela ne les empêche pas d'essayer, puis d'en redemander ! ".

Jérémy : " En plus, la vision de ma bite qui sort de son cul, avec plein de merde au bout, je ne la trouve pas d'un érotisme torride ! ".

Eric : " Moi, je tombe pour le fion ! Une bonne enculade de temps en temps, t'as un peu l'impression d'avoir changé de gonzesse en changeant de trou. C'est ta gonzesse dix ans plus tôt quand elle était encore bien serrée, avant d'avoir des gosses ".

Moi : " Ouais, j'aime bien aussi, d'ailleurs mon dépucelage, je l'ai eu à quatorze ans avec une fille de treize, tout debout par derrière contre un arbre ".

Eric : " Non ! Arrêtes d'enfumer, je ne te crois pas ! ".

Moi : " Je m'en bats les couilles que tu me crois ou pas, c'est la stricte vérité ".

Jérémy : " De toute façon, il y a peu de filles qui aiment se faire enculer, c'est Marion qui me l'a dit. Quoiqu'elle m'ait dit aussi, qu'elle a deux copines, que vous connaissez d'ailleurs, qui lui ont dit un jour où elles parlaient entres elles au boulot, de mecs et de sexe, qu'elles adorent la sodomie ".

Eric : " Des noms ! … des noms ! ".

Jérémy : " Alors là les gars n'y comptez pas !, Marion m'a fait promettre de ne pas en parler et d'ailleurs, j'en ai déjà beaucoup trop dit ".

Moi : " Et tu ne crois pas qu'elle aussi ne devait rien dire, quelle hypocrisie ! Si ses filles aiment se faire ramoner par derrière, qu'est ce qu'elles en ont à foutre que cela se sache. En plus, c'est quoi cette pudibonderie d'enfant de choeur, le sexe et le cul, ce n'est sale que si on ne se les lave pas. Parler de cul, c'est aussi naturel que de parler de bouffe ou de boulot . C'est un sujet comme un autre, voir plus excitant et plus intéressant. Tu te dévoiles beaucoup plus aux autres en parlant de tes préférences sexuelles, qu'en parlant du dernier film que tu es allé voir. Je n'ai rien à cacher de mes fantasmes et de mes activités sexuelles et celui que cela choque, je l'encule à sec ! Enfin, … pas au sens littéral parce que je n'ai guère d'attirance pour les culs poilus ".

Eric : " Alors, tu le craches le morceau ! ".

Jérémy : " Vous faites chier les gars ! …Léa et Salomé … ".

Jean : " Les collègues de travail de ta gonzesse ! ! ! ? ".

Eric : " Je vois pas qui c'est ".

Moi : " Mais si ! Tu les as vues à l'anniversaire de Marion, en juillet dernier ".

Eric : " Oui, je m'en souviens, comme elle est bonne la Salomé, le cul qu'elle a ! Ça ne m'étonne pas qu'elle aime se le faire ramoner. Par contre, Léa, je ne me rappelle pas bien sa tête, c'est pas celle qui à une bouche hyper sensuelle ? ".

Jean : " Tu m'étonnes, elle a une bouche à tailler des pipes comme on dit ! ".

Moi : " On est con ! Mais c'est vrai qu'elle a une bouche superbe,… Et je confirme,… Elle suce divinement bien ! ".

Jérémy : " Non ?, ne me dis pas que … ! ".

Moi : " Si ! ".

Jérémy : " Quand et où ? ".

Jean : " Moi, je sais ! ".

Moi : " Te voilà bien curieux tout d'un coup ! À cette soirée d'anniversaire justement et où ? …Dans la salle de bain. J'étais allé me rafraîchir avec de l'eau froide, vu le nombre de pétards et de whiskys que je m'étais envoyés et elle est rentrée quelques minutes après moi, alors que j'étais en train de m'essuyer le visage dans une serviette.
Tout d'un coup, j'ai senti que quelqu'un se collait à moi dans mon dos et ce même quelqu'un m'a attrapé les burnes à pleines mains.
J'ai cru que c'était la fille avec qui j'étais venu…Comment elle s'appelait déjà ? ".

Eric : " Maude, je crois ".

Moi : " Ouais c'est ça, et bien non c'était Léa. Elle était aussi arrachée que moi et sans un mot, elle s'est agenouillée, m'a déboutonné le futal, l'a descendu, a sorti popol et hop ! en route pour une bonne vieille turlutte.
Et pas une pipe d'anorexique, s'il vous plaît, du grand art, on sentait la maîtrise et surtout le plaisir de la faire. Bien sûr, il y a une technique de la pipe, mais surtout, une bonne pipe doit être faite avec plaisir. Si ta partenaire aime sucer, tu le sens tout de suite.
J'ai horreur des pipes forcées, et là les gars, croyez-moi sur parole, la Léa elle aime ça sucer ! Et le summum du summum, elle avale ! Pas une pipeuse anorexique, je vous dis !
Après, elle s'est levée sans un mot, s'est rincée la bouche avec de l'eau tiède et m'a juste dit…" :

" Ah, c'est trop bon et j'en avais trop envie ! … salut et à tout de suite… ".


Jérémy : " Marion, elle n'aime pas de trop non plus sucer, elle le fait de temps en temps, quand je lui fais comprendre que j'en ai envie. Mais comme tu dis, on sent qu'elle y prend pas de plaisir ".

Jean : " Mon pauvre vieux, t'es pas gâté avec ta Marion. C'est vraiment pas une follasse du cul ta gonzesse ! ".

Jérémy : " Détrompes toi, à part ça, le reste c'est assez génial ".

Eric : " À part ça ! Tu manques deux orifices sur trois, tu devais peut-être essayer avec une de ses copines ! ".

Jérémy : " Ben justement ! je vais vous faire une confidence, mais celui qui le répète, je le tue ! ".

Eric : " Parole de scout ! ".

Jérémy : " Parole de chouèche oui ! …Mais bon … Léa justement, elle me fait complètement fantasmer. Des fois, quand je suis seul dans mon bain, je me masturbe en pensant à elle… ".

Eric : " Tu parles d'une confidence, tu crois que t'es le seul à te branler en pensant à une autre gonzesse que la tienne. Mais mon gars, c'est les trois quarts des mecs qui le font au bout de quelques années de vie commune ".

Jean : " Moi, j'ai jamais arrêté de me branler, même au début de ma liaison avec Béa ".

Moi : " T'inquiète pas Jérémy, la branlette, tout le monde ou presque la pratique et de 12 à 82 ans. Et les filles aussi, et ta Marion sûrement, également. T'as jamais trouvé qu'elle restait trop longtemps dans la salle de bain et qu'elle fermait la porte à clé, chose qu'elle ne fait habituellement pas ? ".

Jérémy :" Si, mais elle me dit qu'elle le fait inconsciemment ".

Moi : " Inconsciemment, ben voyons ! C'est parce qu'elle se fait reluire la chounette toute seule sous la douche, avec un doigt et le jet de la douche en prime, plein de filles m'ont confié qu'elles adorent se branler avec le jet de la douche ".

Thierry : " Non ? C'est génial ... Et Marion aussi t'es sûr ? ".

Moi : " Certain ! ".

Jean : " Pour en revenir à la pipe, je vais aussi vous faire une confidence, je me suis souvent demandé si j'étais un cas exceptionnel, où pas, mais ce que j'aime c'est qu'on me mette un doigt dans le cul en même temps, c'est mécanique, j'éjacule aussi sec, enfin pas en poudre je vous rassure… ".

( Silence)

Jean : ( Un peu gêné) " Hum ! …pas vous ? ".

Moi : " Franchement ?… Ouais moi aussi, t'es pas une exception rassure-toi. Simplement la plupart des mecs n'en parlent pas et ne le demandent pas non plus, de peur de passer pour des tantouzes refoulées…N'est-ce pas Eric ? ".

Eric : " J'ai pas peur de passer pour une tantouze refoulée comme tu dis, mais j'ai pas non plus envie qu'on m'enfonce un doigt dans le cul…Et quoi d'autre tant que vous y êtes ? un gode et une bite aussi ! rien que d'y penser, j'ai mal au cul ".

Moi : " Ecoutez le, le roi de la sodomie, qui a peur d'un petit doigt de fille dans son petit cul de puceau ".

Eric : " C'est pas pareil ! ".

Moi : " Ha ! le fameux " c'est pas pareil ! "…
… Et en quoi c'est différent, en quoi le cul des filles serait fait pour autre chose que pour chier, comme le nôtre ? ".

Eric : " Et bien, nous les hommes, on a une bite et les filles trois trous, c'est tout ! et la bite, c'est fait pour la mettre dans chaque trou ".

Jérémy : " Oh putain, bonjour le niveau de la réflexion ! … t'a fait beaucoup d'études pour en arrivée à une telle profondeur philosophique ? "

Moi : ( Avant qu'Eric ne foudroie Jérémy du regard, j'ai le temps d'en replacer une du même acabit).

" Erreur monsieur ! Nous avons, comme les filles : un sexe, une bouche et un anus. Chacun peut être une zone érogène et sexuelle. Selon les goûts de chacun, hommes ou femmes ! ".

Eric : " Comme tu dis, c'est selon les goûts de chacun. En tout cas, c'est pas dans mes goûts à moi. Pourquoi ? tu t'es déjà fait ramoner la boîte à chocolat toi ? ".

Moi : " Ça m'est arrivé, oui ! ".

Les trois autres en cœur : " NON ! ! ! ".

Thierry : " En principe, je suis d'accord avec toi, je ne vois pas pourquoi on exigerait des filles, ce que l'on ne peut exiger de soi-même ".

Moi : " Merci de ton soutien Yésus mais y'aouialle pas ! ".

Jean : " Alors, comme ça, t'as déjà eu une relation homosexuelle, tu ne nous en avais jamais parlé, toi qui d'habitude n'es pas avare de confidences sur ou plus exactement à propos de l'oreiller, raconte ! ".

Moi : " Ha, on voit que Monsieur est intrigué, peut être même interpellé ! ".

Jean : " Simple curiosité ! ".

Moi : " Malsaine ? ".

Jean : " Je ne t'oblige pas à dire quoi que ce soit, c'est comme tu veux ".

Moi : " Pas de problèmes, je n'ai aucuns complexes. Si vous voulez tout savoir, ce n'est pas une expérience homosexuelle comme le dit avec beaucoup préciosité notre ami ici présent, mais plus exactement une expérience bisexuelle. Une fois, j'ai fait l'amour avec un couple qui cherchait un partenaire pour une petite sauterie à trois.
Mais apparemment, j'avais mal compris, ce n'est pas la femme que le couple voulait que l'on enfile à deux, mais votre serviteur. C'était d'ailleurs plus le fantasme de l'homme que celui de son épouse ".

Jérémy : " Et t'as accepté ? ".

Moi : " Ouais ! Je me suis dit qu'une petite expérience de ce genre manquait à ma panoplie ".

Eric : " Et alors ? comment tu l'as trouvée l'expérience ? ".

Moi : " Enrichissante, comme toute expérience. Prendre en se faisant prendre, c'est pas mal finalement ! ".

Jérémy : " Et tu n'as pas renouvelé ? ".

Moi : " Pas eue l'occasion, … Mais si toi et Marion vous décidez de vous décoincer un peu du cul, j'ai rien contre une petite partie de ça va, ça vient, dans ton cul ou celui de Marion ".

Jérémy : " T'es vraiment pervers comme mec ! ".

Moi : " Et toi, t'aurais besoin de te dégourdir un peu le poireau !…

( Après 30 secondes de silence …)

… Qu'est ce qu'on est ridicules de parler comme ça des filles, comme si elles n'étaient que des bouts de viandes que l'on découpe en morceau et que l'on classe par niveau après les avoir mesurées et cartographiées. D'abord le cul, la chatte, les seins, puis le visage, les cuisses, les mains etc… et en dernier bien sûr la parole et l'intelligence ".

Eric : " Et de quoi tu crois qu'elles parlent entre elles ? ".

Jean : " De la taille de nos bites, bien sûr ".

Eric : " Elles doivent comparer les qualités jouissives des petits trapues et des longues et fines ".

Moi : " À mon avis, il n'y a que les hommes pour penser que le summum de la jouissance féminine est atteint avec un énorme braquemard qui leur racle bien le fond et leur dilate les sphincters. Pour les filles, ce n'est pas tant la taille qui compte que le manière de s'en servir. Ni trop grande, ni trop grosse mais avec de l'expérience et de la dextérité ".

Jérémy : " Bon, c'est pas tout ça, mais il faut que je rentre, allez, salut les mecs ".

Nous autres : " Tchao, salut, bye ! ".

LE SALAUCRATE
La Suite

Dans la cour du collège, pendant la récréation, nos discussions entre garçons portaient de moins en moins sur nos jouets respectifs, mais de plus en plus sur celui qui se tapissait à l'ombre de nos poils pubiens clairsemés. En ce début de floraison et de printemps naissaient, en effet, nos premiers émois sensuels et notre conscience des choses du sexe.

C'était l'été, mes parents m'avaient envoyé pendant quatre semaines en vacances à la campagne, chez mes grands-parents. J'avais alors dans les quatorze ans, je venais à peine de sortir de l'enfance et peu à peu mon corps se transformait en celui de l'adulte névrosé que je serais bientôt.

Mon entrée au lycée marqua un autre tournant dans ma vie sexuelle. Le bahut se situait dans la plus grande ville du canton et je réalisais, bien vite, qu'il abritait un assortiment féminin très diversifié et de qualité. De fous rires, en amours soudains, le temps passait agréablement sous le préau du bâtiment scientifique, alors que nous fumions des cigarettes de manière désinvolte.

Toutes mes études post-bac furent accompagnées par une seule fille, Nadia, cette fameuse petite brunette au sourire divin et qui symbolisa la rupture d'une promesse personnelle inconsciente de fidélité à mes principes. C'était la première fois que j'étais, non seulement séduit, mais de plus amoureux.

Nous les mecs, nous adorons nous retrouver ensemble, si possible avec une bière à la main et de préférence dans un bar avec de la musique pour couvrir nos propos et pour avoir des jolies filles à mater.
Cette ambiance est pour nous l'occasion de nous livrer à l'une de nos joutes verbales préférée, le déblatérage sur les gonzesses et l'exagération de nos performances sexuelles du moment.

À vingt-neuf ans, presque trente, je suis comme on dit tombé follement amoureux d'une fille de la classe de mon neveu. C'était la plus belle fille du Lycée, elle avait dix-sept ans et il dégageait de tout son être un mélange aphrodisiaque de maturité sexuelle et de naïveté infantile, qui me faisait complètement craquer.

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Fièrement dénommé Le Salaucrate